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Sécurité affective et bien être de l'enfant : la théorie de l'attachement


Qu'est-ce que "l'attachement" ?


Contrairement aux idées reçues, l'attachement ne se fonde pas simplement par le contact de l'enfant avec ses figures d'attachement (les parents, l'assistante maternelle...) : c'est aussi grâce à leur capacité d'être à leur écoute et de répondre à leur besoin.


Tout petit, l'attachement a pour signification que nous appartenons à la personne qui prend soin de nous et si on lui appartient, nous avons notre place. On se sent en sécurité, ce qui nous permet de grandir, nous développer et de nous ouvrir au monde avec beaucoup plus de facilité. Comme nous sommes bébé, ils nous est impossible de répondre seul à nos besoins.


Ces figures d'attachement deviennent notre bouée de sauvetage : un besoin ressenti est un besoin immédiatement urgent. Si ce n’est pas le cas, on ressent une profonde solitude : on se sent abandonné face aux épreuves de la vie et au stress. Cela développe en nous la croyance que les autres sont indisponibles pour nous. Le monde nous semble alors hostile. Un profond sentiment d'insécurité s'installe, nous sommes dans la méfiance.


Le "cinéma" n’existe pas dans la théorie de l'attachement. Il faut avoir conscience que le bébé ne fait pas semblant : il a aucun contrôle sur ses émotions. Le tout petit a besoin de soutien, d’affection et d’accompagnement pour apprendre à se réguler. La relation d’attachement secure est la base de l’auto-régulation et de la gestion du stress de bébé.


Vers 9 mois, commence la période durant laquelle l’enfant ne supporte pas la séparation et cette période prend fin vers ses un an. Durant la phase de séparation avec la figure d’attachement, par exemple, quand elle part au travail, bébé peut ressentir du stress ou de la peur et peut manifester un besoin urgent de proximité avec elle car il la voit comme une solution directement tranquillisante. Les émotions que le bébé peut ressentir pendant la séparation comme la colère ou la tristesse n’interfère pas avec les prochains moments qu’il passera avec sa figure d’attachement ni avec sa capacité à retourner explorer le monde avec confiance s’il s’agit d’un attachement Secure.


Pour autant, un attachement Secure ne garantit pas le bien-être mais favorise la résistance au stress et la résilience.


Comment accompagner l'enfant ?


L'enfant est en capacité de signer vers l'âge de 8 mois (âge du pointé). Cela montre les mots aux enfants et les rassure. Associer les signes aux mots permet de mettre en cohérence la communication verbale et la communication non verbale.


Le phénomène de représentation mental est stimulé : les mots deviennent visuels. C'est ce qui permet de se représenter les choses, de les imaginer ou encore de les rêver.


Par exemple, si je vous dis "partir". L'image est plus abstraite car les mots s'intègrent dans l'expérience de vie la personne.


Lorsque l'on dépose son enfant à la crêche ou chez l'assistante maternelle, si on "s'enfuit" discrètement... il est fort probable qu'il se sente abandonné. Il est important de poser des mots sur cette séparation temporaire et de signer pour l'aider à comprendre.


L'enfant ne parle pas encore : signer c'est respecter l'enfant dans sa qualité propre de communication. Plus d'interaction également car lorsque l'on signe, on se met à la hauteur de l'enfant et capter son attention. Toute la phrase ne sera pas signée : uniquement les mots-clés.


De manière générale, les signes se mettent assez vite en place (8 mois et à partir de 12 mois le nombre augmente) alors que la parole va mettre plus de temps (vers 15 mois).


Signer ne retarde pas la parole : on dit le mot et on le signe. La parole est toujours présente. Au contraire, le langage et la parole sont stimulés (voir article précédent). L'enfant se sent mieux compris : cela calme les frustrations.

Christelle BOULAY

Fondatrice et Formatrice

Nos mains ont la parole





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