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Les violences éducatives ordinaires



Les violences éducatives ordinaires (appelées aussi VEO)... qu'est-ce que c'est ?


Elles concernent toutes les violences subies par les enfants, qu'elles soient physiques ou morales. Très souvent, les parents reproduisent ce qu'ils ont eux-mêmes vécu étant enfants. Ils pensent alors leur donner une "bonne" éducation.


Pour l'association Stop VEO Enfance sans violences :


"Les VEO sont utilisées par les parents ou les professionnels de l'enfance afin de leur permettre de se faire obéir par l'enfant ou de le punir d'un comportement indésirable pour l'adulte. Il existe les violences physiques : fesser, gifler, mettre des "petites" tapes sur les mains, secouer, tirer les oreilles, pousser, priver de nourriture... Il existe également les violences verbales et psychologiques : crier, insulter, punir, se moquer, humilier, faire du chantage, menacer, priver d'affection, menacer d'abandonner l'enfant, etc".


Mais quelles en sont les conséquences pour l'enfant ?


Quand l'enfant reçoit une gifle, une fessée... ce geste va couvrir sa pensée et stopper net son émotion. Il va s'arrêter sous le coup de la peur et non pas parce qu'il a compris la règle. Il risque donc de recommencer après.


D'après des études scientifiques, gifler un enfant, lui tirer l'oreille, donner une fessée ou encore crier, menacer, faire du chantage, insulter, etc. a un impact sur le développement des petits.


À long terme, cela peut rendre l'enfant plus introverti, plus craintif à l'idée de participer en classe ou de s'exprimer en dehors de la maison. Il risque aussi à l'âge adulte de reproduire ce schéma ou de se défendre par le biais de l'agressivité.


Il y a un risque de développer des troubles psychologiques (anxiété, dépression, et comportements à risques), mais aussi des comportements agressifs et asociaux... sans oublier également le risque de développer certaines maladies comme l'asthme, l'eczéma, les maladies cardio-vasculaires et auto-immunes et certains cancers (d'après l'association Stop VEO Enfance sans violences).


Mais il n'y a pas que la violence physique...


La violence verbale, lorsqu'elle est récurrente, peut laisser des séquelles peut-être encore plus profondes sur le développement psychique de l'enfant, qui va grandir avec cette voix intérieure, ce juge qui lui dira qu'il n'est pas capable. Cette violence verbale devient dangereuse lorsque le parent l'utilise comme "méthode éducative", persuadé que c'est la bonne solution.


Cependant...


Il est important de se rappeler que l'on est humain. Même si on aime ses enfants, le stress et la fatigue peuvent rapidement conduire sur le chemin de ces "douces violences".


A l'heure d'aujourd'hui, la bienveillance, on en parle et c'est une très bonne chose. Mais je pense qu'il faut faire attention de ne pas basculer trop rapidement dans le jugement. Le parent parfait n'existe pas. Et on peut tomber rapidement dans la culpabilisation et la honte de ne pas faire assez bien. Résultat : ils n'osent plus dire qu'ils sont en difficulté.


Alors, comment se faire obéir sans avoir recours aux douces violences ?


Il est important tout d'abord de prendre du recul et de se positionner dans une écoute active de l'enfant.

Pratiquer la communication gestuelle associée à la parole est un réel outil de communication pour y arriver.


Largement inspiré de la communication non violente (appelé plus couramment "cnv"), on apprend à écouter "vraiment" et à s'exprimer de manière à être compris par l'enfant : sans avoir besoin de crier ou d'utiliser la violence.


Avec la communication gestuelle associée à la parole, on utilise également des signes qui sont empruntés à la langue des signes française (L.S.F.). A la base, il n'y en a pas 100 ou 150 comme on peut entendre partout ! Ce n'est qu'environ 20 signes qui vont correspondre aux besoins et émotions de l'enfant.


Après, il est vrai que lorsque l'on veut chanter des comptines signées, jouer ou raconter des histoires avec les signes, on se retrouve à devoir aller "plus loin" dans les signes. Et oui, là, effectivement on se retrouve progressivement à atteindre la centaine de signes.


C'est donc bien souvent les professionnels de la petite enfance qui sont dans cette démarche.


A la base, le concept à pour objectif de donner la parole aux mains des bébés pendant la période pré-verbale : plutôt que de pleurer, le bébé va poser un signe sur son besoin. Mais comme vous l'avez je pense compris à la lecture de cet article, l'utilisation de cette outil a également un intérêt avec les plus grands.


Un réel outil de communication...


Certains enfants (ou adultes...) peuvent rencontrer des problèmes pour communiquer à l'oral (retard de langage, bégaiement, dysphasie...).


On parle en même temps que l'on pose le signe. Les neurosciences ont prouvé que faire un signe dans le but de prononcer un mot va activer la zone du cerveau liée au langage : il est donc stimulé.


L'enfant -ou l'adulte- n'est plus frustré de ne pas réussir à se faire comprendre. Au contraire, il va prendre confiance et continuer de s'exprimer.


Alors la communication gestuelle associée à la parole vous intéresse ?


Pour vous former à la communication gestuelle associée à la parole (appelé également "concept bébé signeur"), que vous soyez particulier ou professionnel, je vous invite à vous rendre sur :


Et pour toutes questions, n'hésitez pas à nous écrire à :


A bientôt !

Christelle BOULAY

Formatrice et Responsable de "Nos mains ont la Parole".

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