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Les signes et l'autisme

Il y a quelques années j'ai suivi une formation sur l'accompagnement d'un enfant autiste et j'ai rapidement compris l'intérêt que peuvent avoir les signes. Le 2 avril prochain aura lieu la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme, raison pour laquelle j'ai décidé d'écrire cet article et partager avec vous mes connaissances.


Les enfants en situation de handicap ont généralement besoin d'un accompagnement très structuré. Différentes méthodes sont souvent utilisés : ABA, PEACS, MAKATON, TEACCH... mais le manque de moyens humains rendent bien souvent difficiles l'application des protocoles.


Dans l'autisme et les troubles apparentés, il est difficile d'évaluer le lien d'attachement : peut-être que l'enfant l'exprime et que nous n'arrivons pas à le décoder ? Tout dépend de la sévérité de son trouble et de ses capacités cognitives.


Prenons pour exemple des enfants atypiques accueillis en structure. Leurs parents les déposent, mais ils n'éprouvent aucune émotion en les voyant partir. Quel est leur ressenti ? Se sentent-il sécures ou insécures ? Quel serait l'intérêt pour un enfant autiste d'apprendre les signes associés à la parole ?


1. L'iconicité

Il est évidemment plus facile et plus amusant de reconnaître un mot s’il est mimé, ou représenté tel

qu’il est réellement, comme un arbre par exemple. Le pointage est l'action favorite de l'enfant qu'il soit autiste ou non. Il portera un intérêt marqué pour ce mode de communication tout nouveau pour lui.

(Source : Genievre Sancho "La langue des signes française au service des personnes avec autisme).


Afin de susciter concentration et l'attention, il est recommandé de commencer dès le plus jeune âge et justement c'est vers 8 mois qu'un bébé commence à pointer du doigt et est en capacité de signer.


2. Variation du rythme et de l’amplitude du mouvement


Grâce aux signes, les enfants autistes peuvent laisser libre cours à leur imagination, et communiquer les choses comme ils les pensent.


3. Les expressions faciales


Le langage oral est un flux discontinu de paroles difficiles à segmenter pour les personnes avec TSA. Les expressions du visage et du regard en langue des signes forment un tout indissociable lié aux mouvements des mains, des épaules et du buste. Une fois le mouvement exécuté, le corps reprend sa position initiale, facilitant la compréhension des autistes. Tout est alors catégorisé de manière correcte, et les enfants ne mettent pas beaucoup de temps à comprendre et à répondre à leur interlocuteur.


Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la parole accompagne le signe : le langage est donc stimulé.

4. La perception des émotions


Comme indiqué un peu plus haut, les autistes rencontrent des difficultés dans l'expression de leurs émotions. Or, lorque l'on regarde quelqu’un décrire et signer ses propres émotions, le locuteur est rassuré : il est enfin compris. Il tentera, par ailleurs, de faire de même, réciproquement.


Signer donne vie au message véhiculé. De brefs coups d’œil sur son interlocuteur suffisent à capturer l’image du signe, c’est ce que Geneviève Sancho dénomme le « balayage visuel ».


En conclusion...


Signer donne à l'enfant porteur d'autisme un nouveau moyen de communiquer.


Plus d'information :

nosmainsontlaparole@gmail.com



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