Les étiquettes que nous collons sur les enfants ont un impact significatif sur leur développement et leur bien-être. Elles peuvent influencer la façon dont les autres les perçoivent, ainsi que la façon dont ils se perçoivent eux-mêmes. Bien que les adultes puissent avoir l'intention de classer les enfants dans des catégories pour mieux les comprendre, cette pratique peut avoir des conséquences négatives sur leur développement social et émotionnel.
A quel moment on "pose" une étiquette ?
Cela peut se produire n'importe quand à la maison, à l'école ou dans d'autres contextes sociaux. Quelles soient positives ou négatives, dans les deux cas, elles ont un impact sur la manière dont l'enfant se voit et est perçu par les autres.
Par exemple, un enfant étiqueté comme «intelligent» peut être perçu comme étant capable de résoudre des problèmes complexes, mais cela peut également mettre une pression sur lui pour qu'il réussisse dans toutes les situations académiques.
De même, un enfant étiqueté comme "timide" peut être perçu comme réservé ou peu sûr de lui, ce qui peut affecter sa capacité à s'engager avec les autres et à se faire des amis. Les étiquettes peuvent également être négatives, comme "difficile" ou "perturbateur", et ces étiquettes peuvent avoir un impact sur la manière dont les adultes interagissent avec l'enfant.
L'étiquetage des enfants peut également affecter leur propre perception de leur identité. Ils peuvent finir par croire qu'ils sont définis par cette étiquette, ce qui peut limiter leur capacité à explorer d'autres aspects de leur personnalité et de leur identité ou encore être influencés par les attentes que les autres ont envers eux, qui peuvent ne pas correspondre à ce qu'ils veulent vraiment.
En fin de compte, l'étiquetage des enfants ne sert pas leur bien-être. Les adultes devraient chercher à comprendre les enfants dans leur complexité et leur singularité, et les aider à explorer différents aspects de leur personnalité. En offrant aux enfants un environnement qui favorise la diversité et l'expression de soi, nous pouvons les aider à se développer de manière saine et équilibrée.
Des études ont également montré que les enfants qui sont étiquetés sont plus susceptibles de subir des discriminations et d'avoir des difficultés sociales et émotionnelles à long terme.
En outre, certains experts en psychologie soulignent que les étiquettes peuvent avoir des effets sur la perception de soi des enfants et leur identité, en limitant leur capacité à explorer différents aspects de leur personnalité et de leur identité.
Conseils pour ne pas mettre une "étiquette"...
Évitez les généralisations comme : "les enfants sont tous pareils" ou "les filles sont plus douces que les garçons". Les enfants sont des individus uniques et chacun doit être traité en tant que tel.
Évitez les étiquettes négatives pour décrire les comportements ou les traits de personnalité des enfants. Par exemple, plutôt que de dire qu'un enfant est "timide", vous pouvez dire qu'il est "réservé" ou "observateur".
Concentrez-vous sur les comportements plutôt que sur les traits de personnalité : au lieu d'étiqueter un enfant comme "intelligent" ou "athlétique", concentrez-vous sur les comportements spécifiques qu'il ou elle a accomplis. Par exemple, plutôt que de dire qu'un enfant est "intelligent", vous pouvez dire qu'il ou elle a bien réussi à l'école ou qu'il ou elle a résolu un problème difficile.
Écoutez les enfants et respectez leurs opinions. Évitez de leur imposer des étiquettes ou des attentes qui ne correspondent pas à leurs intérêts et à leur personnalité.
Soyez positif : encouragez les enfants à explorer différents aspects de leur personnalité et de leur identité, et mettez l'accent sur leurs points forts plutôt que sur leurs faiblesses. Encouragez-les à être fiers de qui ils sont et à poursuivre leurs rêves et leurs passions.
En fin de compte, il est important de se rappeler que chaque enfant est unique et devrait être traité comme tel.
Source : Isabelle Filliozat "J'ai tout essayé", Catherine Guegen "Pour une enfance heureuse : repenser l'éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau".
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